Nb 11,25-29; Ps 18 (19); Jc 5,1-6; Mc 9,38-43.45.47-48

«Serais-tu jaloux pour moi?» demandait Moïse à Josué (Nb 11,29). Le plus souvent, cependant, les sentiments de jalousie proviennent du désir de protéger ses propres avantages et ses droits, non pas ceux des autres. De ce point de vue, le récit de Marc se révèle très subtil quand il met ces paroles sur les lèvres de Jean: «Maître, nous avons vu quelqu’un chasser des esprits mauvais en ton nom et nous avons voulu l’en empêcher, parce qu’i n’est pas de ceux qui nous suivent» (Mc 9,38). Le problème, aux yeux de Jean, ce n’est pas que cet homme ne suive pas Jésus, mais qu’il ne nous suive pas “nous”. Plutôt que de rester avec les autres, derrière Jésus, les disciples se mettent à son niveau: il faut qu’on nous suive, comme nous te suivons. Dans sa réponse, Jésus ramène l’attention sur lui-même : «Celui qui fait un miracle en mon nom, ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi… celui qui vous donnera un verre d’eau en mon nom parce que vous appartenez au Christ… » (v. 39.41). Ce qui compte, ce n’est pas de suivre les disciples, mais d’agir au nom de Jésus et d’être à lui! Quel bel enseignement pour notre vivre en Eglise aujourd’hui: nous ne sommes pas le but, mais seulement un instrument pour conduire à Jésus, afin qu’hommes et femmes puissent être à lui, non pas à nous; agir non pas au sein de notre groupe, mais en son Nom!

Commentaire de la Communautè de Dumenza

Traduction de f. Christophe Vuillaume, Monastère Masina Maria – Mahitsy (Madagascar)